Le Monde, Le Figaro et d’autres journaux accusent X de ne pas payer pour la distribution de contenus et demandent réparation.
Plusieurs grands journaux français ont décidé d’intenter une action en justice contre le géant des médias sociaux X, qu’ils accusent d’utiliser leur contenu sans payer.
Le Monde, Le Figaro, Les Echos, Le Parisien, Telerama, Courrier International, Huffington Post, Malesherbes Publications et Le Nouvel Obs ont décidé d’agir conjointement mardi.
Les médias ont déclaré qu’ils devaient être payés au titre de leurs droits ancillaires, qui, en vertu d’une directive européenne adoptée en droit français, sont dus lorsque les plateformes de médias sociaux republient des contenus d’information.
Ils ont déclaré que X, anciennement connu sous le nom de Twitter, n’a jamais accepté d’ouvrir des négociations avec les éditeurs de presse français, contrairement à Google d’Alphabet Inc. et à Meta Platforms Inc.
Ils ont également déclaré que X, qui appartient au milliardaire Elon Musk, ne s’est pas conformé à une ordonnance rendue par la Cour de justice de Paris en mai pour communiquer les informations nécessaires au calcul du montant dû.
» Les revenus de ces droits, avec les investissements qu’ils permettraient à leurs bénéficiaires de réaliser, sont un encouragement à la pluralité, à l’indépendance et à la qualité des médias, qui sont essentiels à la liberté d’expression et au droit à l’information dans notre société démocratique « , ont déclaré les journaux dans un communiqué.
Un porte-parole du tribunal de Paris a confirmé l’affaire et a indiqué qu’une audience était prévue le 15 mai.
Dans une affaire similaire, l’agence de presse AFP a déclaré en août qu’elle intentait une action en justice contre X devant le tribunal judiciaire de Paris.
L’AFP s’est inquiétée « du refus clair de Twitter (récemment rebaptisé ‘X’) d’entamer des discussions sur la mise en œuvre des droits voisins de la presse », selon un communiqué publié par l’agence de presse française.
Ces droits ont été établis pour permettre aux agences de presse et aux éditeurs d’être rémunérés par les plateformes numériques qui conservent l’essentiel de la valeur monétaire générée par la diffusion des contenus d’information, ajoute le communiqué.