Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de France pour protester contre la décision du président Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier (centre-droit) au poste de premier ministre.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de France pour protester contre la décision du président Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier (centre-droit) au poste de premier ministre, les partis de gauche l’accusant d’avoir volé les élections législatives.

Des manifestations ont eu lieu à Paris ainsi que dans d’autres villes comme Nantes dans l’ouest, Nice et Marseille dans le sud et Strasbourg dans l’est.

Jeudi, M. Macron a nommé M. Barnier, 73 ans, un conservateur et l’ancien négociateur de l’Union européenne pour le Brexit, au poste de premier ministre, couronnant ainsi une recherche de deux mois après la décision malheureuse de M. Macron de convoquer des élections législatives qui ont abouti à un parlement divisé en trois blocs.

La gauche, menée par le parti d’extrême gauche La France insoumise (LFI), a accusé M. Macron d’avoir volé l’élection après que ce dernier a refusé de choisir le candidat de l’alliance du Nouveau Front populaire (NFP) qui est arrivé en tête lors du vote de juillet.

De nombreux manifestants ont dirigé leur colère contre M. Macron et certains l’ont appelé à démissionner.

« La Cinquième République s’effondre », a déclaré la manifestante Manon Bonijol. « Exprimer son vote ne servira à rien tant que Macron sera au pouvoir.

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Rassemblement de manifestants à Paris, France [Benoit Tessier/Reuters]

Dans sa première interview en tant que chef du gouvernement, M. Barnier a déclaré vendredi soir que son gouvernement, qui ne dispose pas d’une majorité claire, comprendra des conservateurs, des membres du camp de M. Macron et, il l’espère, des représentants de la gauche.

Il aura la lourde tâche d’essayer de conduire les réformes et le budget 2025, alors que la France est sous la pression de la Commission européenne et des marchés obligataires pour réduire son déficit.

Natacha Butler d’Al Jazeera, en direct de Paris, a déclaré que les manifestants pensaient que M. Macron permettait à l’extrême droite de faire partie du gouvernement en confiant le poste à M. Barnier.

« Ils disent que Macron a ouvert la porte à l’extrême droite pour qu’elle soit plus puissante que jamais dans le paysage politique français. « Il y a beaucoup de colère ici, ainsi qu’un grand sentiment d’injustice et l’impression que Macron s’est moqué de la démocratie.

L’institut de sondage Elabe a publié vendredi une enquête montrant que 74 % des Français considéraient que M. Macron n’avait pas respecté les résultats des élections, 55 % estimant qu’il les avait volés.

Cole Stangler, un analyste couvrant la politique en France, a déclaré que les manifestants estiment que la décision de M. Macron ne reflète pas les résultats des dernières élections.

« M. Macron et les milieux d’affaires sont de plus en plus préoccupés par la prochaine échéance budgétaire. « Ils doivent faire approuver un budget avant la fin de l’année et le présenter au Parlement avant le 1er octobre.

« Barnier est une personne de confiance. Il sera en mesure de contrôler les finances publiques de la France du point de vue de Macron ».

M. Stangler a ajouté que M. Barnier est également quelqu’un qui convient au mouvement politique d’extrême droite du pays, qui ne s’est pas encore engagé à le soutenir.

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Manifestants à Paris [Benoit Tessier/Reuters]

By Laurie

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