Cette vente intervient alors que les pays européens tentent d’éloigner la Serbie de son allié traditionnel et fournisseur d’armes, Moscou.

La France et la Serbie ont signé un accord de 3 milliards de dollars pour la vente de 12 avions de combat Rafale de fabrication française, alors que les pays européens tentent d’éloigner la Serbie de ses liens étroits avec la Russie.

Cette vente historique, signée jeudi par le ministre serbe de la Défense Bratislav Gasic et le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier, intervient alors que le président français Emmanuel Macron se rend à Belgrade pour tenter de renforcer les liens entre les deux nations.

« Nous sommes heureux de faire partie du club Rafale. Nous remercions le président français d’avoir pris cette décision et de nous avoir permis d’acheter les nouveaux Rafale « , a déclaré le président serbe Aleksandar Vucic aux journalistes lors de la signature.

Selon M. Macron, cette décision contribuera à rapprocher de l’Union européenne (UE) la Serbie, qui entretient depuis des années des liens politiques et économiques étroits avec la Russie. L’accord de jeudi constitue la plus importante vente d’armes à la Serbie, un acheteur fréquent d’armes russes, depuis 2006.

Le dirigeant français a qualifié cet accord d’acte de « courage stratégique » et de « véritable démonstration de l’esprit européen ».

Les critiques ont déclaré que l’accord récompense un gouvernement de Belgrade de plus en plus autocratique, qui continue d’adopter des récits révisionnistes sur les violations des droits de l’homme commises dans le passé et qui nourrit des ambitions territoriales qui menacent l’intégrité de ses voisins.

L’accord pourrait contribuer à faire avancer les efforts de la Serbie pour moderniser son armée, qui dépend depuis longtemps de la technologie et du matériel militaire de l’ère soviétique.

Belgrade s’est éloignée de la coopération militaire avec Moscou depuis que la Russie a lancé une invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, mais n’a pas rejoint les autres États européens dans l’application de sanctions.

La Serbie a exprimé son intérêt pour l’adhésion à l’UE, mais ces ambitions ont été freinées par des questions telles que la corruption, l’État de droit et les relations épineuses avec le Kosovo voisin, qui a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008, ce qui a suscité la colère des nationalistes serbes.

Le gouvernement Vucic a récemment été confronté à des manifestations de rue contre un projet potentiel d’extraction de lithium, considéré positivement par l’UE et précédemment suspendu à la suite de grandes manifestations en 2022.

By Laurie

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