Le nouveau Premier ministre français promet des « hausses d’impôts ciblées » et des réductions de dépenses afin de réduire le déficit budgétaire et la dette nationale.
Le nouveau Premier ministre français, Michel Barnier, a présenté le programme politique de son nouveau gouvernement, cherchant à consolider sa position fragile trois semaines seulement après son entrée en fonction.
Dans son premier discours de politique générale, M. Barnier a déclaré que la France devait réduire son déficit budgétaire et diminuer sa dette. Il a également promis une combinaison d’augmentation des impôts et de réduction des dépenses.
M. Barnier, nommé le mois dernier, est confronté à la tâche difficile de combler un énorme trou dans les finances publiques à un moment où la fragmentation du Parlement et les luttes intestines au sein de son gouvernement minoritaire rendront difficile l’adoption de réformes.
« L’épée de Damoclès qui pèse sur nous est notre dette financière colossale », a déclaré M. Barnier aux législateurs français mardi.
Le déficit de la France la rend plus faible en Europe, a-t-il ajouté.
« Notre objectif est de ramener le déficit à 5 %. [of GDP] en 2025 … sur la bonne voie pour atteindre le plafond de trois pour cent en 2029 », deux ans plus tard que prévu, a déclaré M. Barnier, ajoutant que les deux tiers des réductions proviendraient de la « réduction des dépenses », mais que le gouvernement « demanderait aux grandes entreprises qui réalisent d’importants bénéfices de contribuer à la reprise ».
Outre l’économie, M. Barnier a également annoncé au Parlement qu’il reportait les élections locales dans le territoire d’outre-mer de la Nouvelle-Calédonie à la fin de l’année 2025.
Le territoire français semi-autonome du Pacifique a été le théâtre de violents troubles entre les autochtones kanaks et les loyalistes français au début de l’année. Les violences ont éclaté en mai après que la France a voté en faveur de réformes visant à permettre à des milliers de résidents français vivant dans le territoire depuis 10 ans de voter.
Barnier, un ancien négociateur de droite de l’Union européenne pour le Brexit, a été nommé par le président centriste Emmanuel Macron pour apporter une certaine stabilité après le chaos politique créé par un parlement sans majorité qui a résulté d’élections anticipées plus tôt cette année.
Mais les législateurs français de l’Insoumis, qui affirment que le vote a été « volé » et qu’il devrait y avoir un premier ministre de gauche, ont brandi leurs cartes d’électeurs lorsque M. Barnier a commencé à parler et l’ont fréquemment interrompu au cours de son discours.
« Les Français n’ont pas voté pour vous », ont crié certains.