La France se rendra aux urnes en juillet pour des élections anticipées, et les sondages d’opinion prédisent que le parti du président Emmanuel Macron est à la traîne.

Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est dit « préoccupé » par la perspective d’une victoire de l’extrême droite lors des prochaines élections législatives en France.

Le parti du président Emmanuel Macron est en mauvaise posture à moins de deux semaines du premier tour des élections anticipées qu’il a convoquées en réponse à la raclée que l’extrême droite a infligée à son parti dans les sondages européens.

Le parti allemand d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a également progressé lors des élections européennes de ce mois-ci, tandis que la coalition au pouvoir de M. Scholz a souffert.

« Je suis préoccupé par les élections en France « , a déclaré M. Scholz au radiodiffuseur public ARD lors d’une interview estivale annuelle.

« Et j’espère que les partis qui ne sont pas [Marine] Le Pen, pour le dire ainsi, remportent les élections. Mais c’est au peuple français d’en décider », a-t-il ajouté.

Vastes manifestations en France

Depuis que le président Macron a convoqué les élections, des milliers de personnes ont participé à des manifestations dans toute la France contre l’extrême droite.

Samedi, des manifestants vêtus de violet ont marché de la place de la République, dans le centre de Paris, à la place de la Nation, dans l’est du pays, portant des pancartes avec des messages tels que « Repoussez l’extrême droite, pas nos droits ».

Alors que le Rassemblement national (RN) recueille environ 35 % des suffrages, les manifestants ressentent le besoin de souligner les conséquences d’une victoire de l’extrême droite.

Il faut rappeler que ce sont eux qui ont parlé d' »avortements de confort », qui s’attaquent toujours au planning familial », a déclaré à l’AFP Morgane Legras, ingénieure nucléaire et militante féministe, qui a participé à la marche de plusieurs milliers de personnes à Paris.

D’autres rassemblements ont eu lieu dans une cinquantaine de villes en France.

Le système électoral à deux tours du pays rend difficile de prédire quel parti pourrait finalement obtenir la majorité à la chambre basse du parlement, ce qui lui conférerait le poste de premier ministre, qui est le deuxième pouvoir du président Emmanuel Macron.

Les sondages d’opinion ont prévu que l’alliance au pouvoir de M. Macron arriverait en troisième position lors des élections législatives du 30 juin – suivies d’un second tour le 7 juillet – derrière le RN d’extrême droite de Mme Le Pen et une nouvelle alliance de gauche.

Le RN a recueilli des niveaux de soutien sans précédent après une campagne de « dédiabolisation » de plusieurs décennies visant à éloigner son image de ses racines, dont l’un de ses cofondateurs était membre du groupe paramilitaire nazi Waffen-SS.

Mais le cœur du message du RN reste l’hostilité à l’immigration, à l’islam et à l’Union européenne.

By Laurie

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