Des bâtiments et des voitures ont été incendiés après qu’une manifestation contre les amendements constitutionnels ait dégénéré en émeute.
Les forces de sécurité ont été mobilisées et un couvre-feu a été imposé dans le territoire insulaire français du Pacifique de la Nouvelle-Calédonie après qu’une grève générale et des manifestations contre les amendements constitutionnels proposés aient dégénéré en violence.
Des magasins et des bâtiments ont été incendiés dans la capitale Nouméa, ainsi que dans les localités environnantes, dans la nuit de lundi à mardi, après une journée d’action contre les modifications proposées qui augmenteraient la taille du corps électoral pour les prochaines élections.
Une grande partie de la population autochtone craint que cette mesure ne réduise encore davantage le peuple autochtone kanak.
Constatant que les violences se poursuivent, Louis Le Franc, haut-commissaire de Nouvelle-Calédonie, a déclaré dans un communiqué que les forces de sécurité avaient été déployées et qu’un couvre-feu serait imposé de 18h00 le 14 mai (07h00 GMT) à 6h00 le 15 mai (19h00 GMT le 14 mai).
« Le Haut Commissaire condamne avec la plus grande fermeté ces actes de violence, qui constituent de graves attaques contre les personnes et les biens », indique le communiqué.
L’aéroport de Nouvelle-Calédonie a également été fermé.
Le Haut Commissaire a déclaré que 36 personnes avaient été arrêtées.
La Nouvelle-Calédonie est l’un des plus grands territoires d’outre-mer de la France et un élément clé de sa revendication en tant que puissance du Pacifique.
Les électeurs ont rejeté l’indépendance lors d’une série de référendums promis après que les îles aient été secouées par de violents troubles.
Les groupes pro-indépendance ont boycotté le dernier vote en 2021 et ont rejeté le résultat où le taux de participation n’était que de 44 %.
Nouméa se trouve à environ 17 000 km de Paris.