L’Espagne et l’Angleterre mettront un terme à un mois de festival footballistique à l’occasion de l’Euro, où des icônes actuelles et anciennes sont tombées tandis que de nouvelles stars ont émergé.
Le Championnat d’Europe a été organisé pour la première fois en 1960, lorsque l’ex-Union soviétique a battu l’ancienne Yougoslavie 2-1 à Paris après prolongation.
La dernière finale s’est soldée par la défaite de l’Angleterre sur son propre terrain, ce qui est un bon point de départ pour revenir sur les précédents matches de l’Euro.
Italie 1-1 Angleterre (l’Italie a gagné 3-2 aux tirs au but) – Euro 2020

Comme en 1996, lorsque l’Angleterre a atteint les demi-finales de l’Euro, le chant a de nouveau retenti dans les collines et les vallées de l’Angleterre : le football « revient à la maison ». Après 120 minutes éprouvantes, sur la pelouse sacrée du stade de Wembley à Londres, au Royaume-Uni, c’est l’Italie qui a remporté le titre de l’Euro 2020, après une défaite crève-cœur pour les Anglais.
Trois jeunes lions avaient été les héros du tournoi pour l’équipe de Gareth Southgate – et les icônes d’une nouvelle génération d’espoirs et de rêves anglais – et c’est donc la plus cruelle des ironies que Marcus Rashford, Bukayo Saka et Jadon Sancho aient manqué leurs penalties lors de la séance de tirs au but. Luke Shaw, qui, comme Saka, espère être titularisé contre l’Espagne dimanche, a ouvert le score dès la deuxième minute du match, mais Leonardo Bonucci a égalisé en milieu de seconde période. Saka, qui n’avait que 19 ans à l’époque, est resté en larmes sur le terrain, mais il a connu bien pire en quittant le terrain.
L’attaquant d’Arsenal, et ses coéquipiers qui ont manqué leur coup, ont été victimes d’un torrent d’insultes racistes sur les réseaux sociaux qui ont choqué toute l’Angleterre dans les jours qui ont suivi et qui ont largement dépassé le sentiment de déflagration qui régnait sur le terrain. L’Italie, quant à elle, a poursuivi sa série d’invincibilité de 34 matches en remportant un deuxième titre européen.
Portugal 1-0 France – Euro 2016

L’heure de Cristiano Ronaldo a apparemment sonné lors de la finale de 2016, alors qu’il cherchait à transposer son illustre carrière en club sur la scène internationale avec le Portugal. Le « Galactico » du Real Madrid de l’époque a marqué trois fois pour aider son pays à atteindre la finale contre la France, mais il a été contraint de quitter le terrain après seulement 25 minutes de jeu en raison d’une blessure.
Avec lui s’envolent les rêves portugais face à une formidable équipe de France, qui remportera la Coupe du monde deux ans plus tard.
Mais Paul Pogba, Antoine Griezmann et Olivier Giroud faisaient partie de l’équipe qui manquait à l’appel après le but d’Eder à la 109e minute. Les Français ont dominé toutes les autres statistiques, mais c’est le Portugal qui a remporté son premier titre de champion d’Europe, effaçant ainsi la défaite de 2004 en finale face à la Grèce.
Espagne 4-0 Italie – Euro 2012

L’Espagne vise un quatrième titre européen record dimanche, ce qui lui permettrait de devancer l’Allemagne en tête du classement des vainqueurs.
La victoire la plus célèbre de l’Espagne remonte à 2012, lorsqu’elle a virtuellement battu une puissante équipe italienne.
Les géants espagnols, le Real Madrid et le FC Barcelone, étaient revenus au sommet du football européen depuis plus d’une décennie, tandis que les puissances de la Serie A étaient en perte de vitesse. L’équipe internationale italienne, cependant, était toujours couverte de paillettes par les gladiateurs des colosses qui aspiraient à un retour à leur gloire passée.
Les maîtres de la stabilité défensive sont restés en place en défense avec Gianluigi Buffon dans les buts et Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci devant lui. Au milieu de terrain, Andrea Pirlo reste le maître et le commandant des légions italiennes.
Le pouvoir du football européen se déplaçait de la Méditerranée vers le sud-ouest du continent, où les maestros du football « tiki taka » jouaient désormais leur propre jeu. Avec le duo du Barca, Xavi et Andres Iniesta, et le joueur du Real, Xavi Alonso, qui tire les ficelles au cœur du terrain, l’irrésistible équipe espagnole met en pièces les Italiens dans tous les domaines.
Danemark 2-0 Allemagne – Euro 1992

L’une des plus grandes surprises de l’histoire des finales européennes s’est produite en 1992, lorsque les champions du monde allemands ont été battus par la génération dorée du football danois. Avec Peter Schmeichel de Manchester United dans les buts et les légendaires frères Laudrup, Brian et Michael, au milieu de terrain, les Danois disposaient d’une base solide pour affronter la puissance allemande.
John Jensen ouvrait le score après 18 minutes de jeu et laissait présager un choc avant que Kim Vilfort ne remette les pendules à l’heure à huit minutes de la fin.
URSS 0-2 Pays-Bas – Euro 1988

Lorsque Lamine Yamal a déployé une frappe fulgurante de l’extérieur de la surface pour battre l’Allemagne et envoyer l’Espagne en finale dimanche, une star était née et un autre but somptueux s’ajoutait à la liste des grandes réalisations européennes et mondiales. Le but le plus célèbre de l’Euro est sans doute celui de la finale de 1988, lorsque Marco van Basten, d’une volée foudroyante à l’entrée de la surface, a doublé l’avance des Pays-Bas face à l’URSS, en Allemagne.
Les dreadlocks de Ruud Gullit et son ouverture du score de la tête sont également devenues des images emblématiques profondément ancrées dans le folklore néerlandais. Mais c’est le but de van Basten, auteur d’un triplé contre l’Angleterre en phase de groupes, qui restera comme l’un des moments les plus marquants du football européen, sans parler de la finale elle-même.