Les procureurs français affirment qu’aucun explosif n’a été trouvé sur le suspect ou au consulat à Paris.
La police française a arrêté un homme qui avait menacé de se faire exploser au consulat d’Iran à Paris.
La police n’a trouvé aucun explosif au consulat ou sur le suspect qui a été arrêté vendredi, ont déclaré les procureurs français, après que le consulat ait signalé qu’un homme était entré avec des munitions.
La police a arrêté le suspect, né en 1963 en Iran, lorsqu’il est sorti de son propre chef après avoir menacé de mener une action violente à l’intérieur du consulat, a déclaré l’Agence France-Presse (AFP) citant le bureau du procureur de Paris.
« Aucune matière explosive n’a été observée à ce stade, que ce soit sur lui, dans sa voiture ou dans l’immeuble, ont précisé les procureurs.
Une source policière a déclaré à l’agence de presse Reuters que l’homme avait été vu vers 11h00 (09h00 GMT) entrant dans le consulat et portant ce qui semblait être une grenade et un gilet explosif. La police a bouclé la zone.
L’homme a ensuite quitté le consulat et a été arrêté, a déclaré la source policière.
La chaîne de télévision BFM a déclaré qu’il portait des répliques de grenades.
Le journal Le Parisien indique sur son site internet que, selon plusieurs témoins, l’homme aurait traîné des drapeaux sur le sol du consulat et aurait déclaré vouloir venger la mort de son frère.
Le même suspect avait été condamné pour avoir mis le feu aux grilles de l’ambassade d’Iran l’année dernière, dans le cadre d’une manifestation contre le gouvernement iranien, selon le bureau du procureur.
L’homme devait comparaître devant le tribunal lundi dans le cadre de cet incendie, a indiqué le bureau du procureur à l’AFP.
Un tribunal de première instance l’avait condamné à huit mois de prison avec sursis et lui avait interdit de pénétrer dans la zone du consulat pendant deux ans et de porter des armes, mais il a fait appel du verdict.
En garde à vue
L’ambassade et le consulat d’Iran dans la capitale française partagent le même bâtiment mais ont deux entrées différentes dans des rues distinctes.
Le suspect a été placé en garde à vue et le parquet a ouvert une enquête pour menaces de mort.
Il a indiqué que les enquêteurs tentaient de déterminer un mobile.
Les rapports indiquent que l’homme avait quitté l’Iran au lendemain de la révolution islamique de 1979 et qu’il avait exprimé sa sympathie à l’égard de la monarchie iranienne déchue.
Les autorités iraniennes n’ont pas commenté publiquement ce qui s’est passé.
L’incident s’est produit alors que les tensions étaient vives au Moyen-Orient, mais aucun lien n’a été suggéré.
Plus tôt dans la journée de vendredi, des explosions ont retenti dans la ville iranienne d’Ispahan lors de ce que des sources ont décrit comme une attaque israélienne. Téhéran a minimisé l’incident et a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de riposter, une réponse qui semble avoir pour but d’éviter une guerre régionale.
Pendant ce temps, les pays du monde entier et les Nations Unies ont appelé à la désescalade alors que les tensions dans la région augmentent.
L’ambassade des États-Unis à Paris a demandé aux Américains d’éviter la zone autour de l’ambassade d’Iran, à la suite de recommandations similaires de la police française.
Selon un journaliste de l’AFP présent sur place, tout le quartier autour du consulat, dans le 16e arrondissement, a été bouclé et une forte présence policière a été mise en place.
La RATP a indiqué sur le réseau social X que le trafic était suspendu sur deux lignes de métro qui passent par des arrêts proches du consulat.