Abdallah a été condamné à la prison à vie pour son rôle dans les meurtres de l’Américain Charles Ray et du diplomate israélien Yacov Barsimant.

Un tribunal français a ordonné la libération d’un Libanais emprisonné pour les meurtres de diplomates américains et israéliens en France au début des années 1980.

Vendredi, les procureurs ont déclaré que Georges Ibrahim Abdallah, ancien chef de la Brigade révolutionnaire armée libanaise, détenu pour la première fois en 1984 et condamné en 1987 pour les meurtres de 1982, serait libéré le 6 décembre à condition qu’il quitte la France.

Le bureau du procureur antiterroriste français a déclaré qu’il ferait appel de la décision.

Abdallah a été condamné à la prison à vie en 1987 pour sa participation aux meurtres du diplomate américain Charles Ray à Paris et du diplomate israélien Yacov Barsimantov en 1982, ainsi qu’à la tentative de meurtre du consul général des États-Unis Robert Homme à Strasbourg en 1984.

Les demandes de libération d’Abdallah ont été rejetées et annulées à plusieurs reprises, notamment en 2003, 2012 et 2014.

Washington s’est toujours opposé à sa libération alors que les autorités libanaises ont déclaré à plusieurs reprises qu’il devait être libéré de prison.

Abdallah, aujourd’hui âgé de 73 ans, a toujours insisté sur le fait qu’il était un « combattant » qui s’est battu pour les droits des Palestiniens et non un « criminel ». Il s’agissait de sa onzième demande de libération.

Il était éligible à la libération conditionnelle depuis 1999, mais toutes ses demandes précédentes avaient été rejetées, sauf en 2013, lorsqu’il a été libéré à condition d’être expulsé de France.

Cependant, le ministre de l’intérieur de l’époque, Manuel Valls, a refusé d’exécuter l’ordre et Abdallah est resté en prison.

La décision de la Cour vendredi n’est pas conditionnée par le fait que le gouvernement prenne un tel arrêté, a déclaré l’avocat d’Abdallah, Jean-Louis Chalanset, à l’agence de presse AFP, saluant « une victoire juridique et politique ».

Abdallah, l’un des plus anciens détenus de France, n’a jamais exprimé de regrets pour ses actes.

Blessé en 1978 lors de l’invasion du Liban par Israël, il a rejoint le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un mouvement marxiste-léniniste qui a commis une série de détournements d’avions dans les années 1960 et 1970 et qui a été interdit comme groupe « terroriste » par les États-Unis et l’Union européenne.

Abdallah, un chrétien, a fondé un groupe armé à la fin des années 1970, les Factions révolutionnaires armées libanaises (LARF), qui était en contact avec d’autres groupes armés d’extrême gauche, notamment les Brigades rouges italiennes et la Fraction armée rouge allemande (RAF).

Groupe marxiste pro-syrien et anti-israélien, le LARF a revendiqué quatre attentats meurtriers en France dans les années 1980.

Abdallah a été arrêté pour la première fois en 1984 après être entré dans un commissariat de police à Lyon et avoir affirmé que des assassins du Mossad, l’agence de renseignement israélienne, étaient à ses trousses.

By Laurie

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